3e : Musique, intention et mémoire

Objectif de la séquence :
- découvrir les codes de la danse, dans son association avec la musique.
- utiliser un vocabulaire spécifique pour décrire des procédés d’écriture (musicale, chorégraphique).
- être capable de repérer les procédés utilisés dans une musique, une chorégraphie.
- découvrir le Ballet contemporain, les nouvelles formes d’expression dansée au XXème siècle.
- percevoir et pratiquer la danse en s’appropriant l’espace et en communiquant avec ses pairs.

La question : Comment garder la trace d’une chorégraphie?
Domaines abordés : Dynamique, Forme

Projet musical:
Improvisation et interprétation dansée par groupes de 6/7 élèves.
Choix d’un inducteur du mouvement (le métro, les gestes du matin, un match, une bataille, un supermarché de robots, la classe, etc).
Choix collectif de 20 gestes illustrant le thème choisi. 
Par groupes : Choix de 5 gestes qui seront répétés continuellement (ou pas si breaks).
Travailler sur les procédés :
Unisson – Dispersion (geste collectif puis diminution, gel progressif, répartition entre les danseurs, ou le contraire).
Accumulation (ajout progressif de gestes, ajout de danseurs avec un même geste),
Variation (varier l'amplitude, la position dans l'espace, le rythme, l'intensité, etc)
Canon, Symétrie, Contraste (même geste à des hauteurs ou des rythmes différents),
Inversion (de direction), Manipulation d’un tiers (porter ou non), etc.

Evaluation par les pairs (3 jurys)
1) Inventivité, originalité des gestes
2) Rester dans le rythme, adapter son geste à celui des autres
3) Synchronisation du groupe
4) Respect des consignes de la scène (Regard vers le public ou vers les autres danseurs,
pas de bruits intempestifs, concentration).

Oeuvre principale : 
Rosa Dantz Rosas 1983 (Ana Teresa de Keersmaker,
chorégraphe belge née en 1960); 
Style : minimalisme. 
Pièce en 4 mouvements dont le nom est inspiré
du poème «A rose is a rose» de Gertrude Stein (1922).
Cette pièce est devenue le symbole de la répétition dans l’avant-garde.
La chorégraphe souligne la recherche de création de structures répétitives.
La chorégraphie d’AT de Keersmaeker est basée sur :
1) des bases de géométrie scénique (cercles, courtes spirales, diagonales),
2) la répétition (construction en boucles) à partir d’un matériau sonore minimal.

La chanteuse Beyoncé a été accusée de plagiat après avoir reproduit une grande partie de cette chorégraphie dans le clip video de sa chanson «Countdown». Elle reproduit non seulement les danseuses sur des chaises, les mouvements mais aussi les décors et les costumes.
Comment protéger les droits d’auteurs d’un chorégraphe ? En musique il y a des partitions. Elles sont protégées par la SACEM.
La question de la protection des oeuvres des chorégraphes sous formes d’archives se pose : En France, la SACD (Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques) joue ce rôle. Les oeuvres peuvent être protégées par copyright si elles ont été filmées et si elles sont conservées sous forme de notation (qui peut être aussi bien manuscrite que numérique).

Œuvres comparatives :
Des procédés d’écriture musicale que l’on retrouve dans la chorégraphie.

Boléro - 1928 (Maurice Ravel, Compositeur français 1875-1937). 
Oeuvre basée sur le procédé de la répétition et de la variation, l'accumulation de timbres donnant lieu à une nuance s'installant progressivement (immense crescendo).
Une véritable leçon d'orchestration.

Northstar (1977)
Phil Glass (Compositeur américain né en 1937, mouvement minimaliste).

Notions abordées : Thème, répétition, variation, accumulation, minimalisme, boucle, cellule.
Le document du professeur : Ravel_Glass_prof
Le document de l'élève : Ravel_Glass_eleve

Pour garder trace d’une musique, on utilise une partition.
De même, les chorégraphes ont de tout temps cherchéà mettre sur le papier le produit de leur travail.
Quelques exemples :
La notation Benesch ;
Exemples concrets avec videos : 1); 2) ; 3) ;

Le logiciel DANCEFORMS 2